Ce qu’ils ont dit de Lisbonne…

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Pour commencer, tu m’apparais posée sur le Tage comme une ville qui navigue. Cela ne m’étonne pas: chaque fois que je me sens sur le point d’étreindre le monde, que ce soit à la pointe d’un belvédère ou assis sur un nuage, je te vois ville-nef, vaisseau fait de rues et de jardins, et la brise elle-même a pour moi un goût de sel.

Cardoso Pires

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Sur sept collines qui sont autant de points d’observation d’où l’on peut contempler de magnifiques panoramas, s’éparpille, vaste, irrégulière et multicolore la masse de maisons qui constituent Lisbonne.

Fernando Pessoa

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…et les fillettes en jupe à volants et bottes blanches qui, au jardin zoologique, dessinent à reculons des ellipses sur la piste de patinage, et il se sentait déçu, comme trahi, par leur étrange intérêt pour les dames équivoques, aux cheveux blonds à racines grises, qui dressaient des chiens mélancoliquement obéissants et uniformément hideux, ou par le petit garçon de six ans qui déchirait des annuaires téléphoniques avec le rire facile des gorilles en bouton, futur Mozart du casse-tête.

António Lobo Antunes

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Lisbonne est un songe, « une sorte de ville en creux où toute absence peut prendre corps », un lieu « où vie rêvée et rêve vécu se rejoignent dans la lumière du songe.

Eduardo Lourenço

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La plus belle partie du monde, c’est l’Europe; la plus belle partie de l’Europe, l’Espagne; la plus belle partie de l’Espagne, le Portugal; la plus belle partie du Portugal, Lisbonne; la plus belle partie de Lisbonne, le Rossio; la plus belle partie du Rossio, les maisons de mon père, côté ombre, qui sont au milieu et regardent les taureaux.

D. Francisco Manuel de Melo

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Du Rossio montait le bruit des voitures, les cris des marchands ambulants, le roulement des tramways, et tout cela vibrait avec netteté dans l’air léger de novembre… Le lent bourdonnement de cette ville paresseuse, l’atmosphère veloutée de ce riche climat semblaient s’insinuer peu à peu…

Eça de Queirós

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Certains pays ont besoin du mythe de l’absence du héros, forcément provisoire. Ils vivent sur l’espoir que l’homme qui a la force va rentrer incessamment. C’est ce mythe que Lisbonne perpétue en se disant fondée par Ulysse, le héros qui revient par excellence.

Lídia Jorge

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Lisbonne n’est qu’un grand silence qui murmure.

José Saramago

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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6 réponses à Ce qu’ils ont dit de Lisbonne…

  1. Lali dit :

    Un florilège qui a tout pour me plaire!

  2. Flairjoy dit :

    C’est toute une recherche çà dis donc!!!

  3. agnès dit :

    « Lisbonne est un songe, “une sorte de ville en creux où toute absence peut prendre corps”, un lieu “où vie rêvée et rêve vécu se rejoignent dans la lumière du songe. »

    « Lisbonne n’est qu’un grand silence qui murmure. »

    Ces deux phrases me semblent magnifiques ! Grande envie de connaître Lisbonne ! 6 semaines au Portugal, jadis, et pas une seule heure à Lisbonne ! Ah, je regrette…

  4. Reine dit :

    magnifique !!

  5. Denise dit :

    C’est mon rêve qui reste toujours en suspens…

  6. JC dit :

    Comment ne pas avoir envie d’y aller
    Mais bon !

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