Probablement que la plupart d’entre vous se souviennent encore de mon modeste (et je m’en vante pas) billet «Il suffit de tourner le bouton».
Quand je l’ai écrit, j’étais loin de m’imaginer qu’il allait susciter autant de lecteurs (et sans doute autant de lectures), comme une fleur de printemps envahie par des abeilles qui viennent s’enivrer du pollen des mots anodins pour fabriquer le miel de la haine.
Je me demande encore ce qu’il y a de si extraordinaire de dire que quand nous n’avons pas envie d’écouter un chanteur, nous avons la possibilité de tourner le bouton et il se tait. Pour nous. Point.
Qu’ils se rassurent d’ailleurs, depuis que j’ai tourné le bouton, il ne me manque pas du tout. Et je n’ai pas eu besoin de traitement ni de « patch ». Et il y de la musique encore sans lui.
C’est drôle que les «passionnés» n’aient d’yeux que pour ce billet-là. Tout le reste n’a pas trop semblé les intéresser.
Pour ma part, même si je me sens bien sur honoré d’un tel élan, j’aimerais comprendre ce mouvement de foule (presque de folie). Serait-ce dû à la photo d’une radio ancienne?… ou alors y aurait-il parmi eux un nouveau Robert le Pieux qui me traiterait d’hérétique, sous prétexte qu’ils veulent faire, vaille que vaille, de leur idole un dieu ?
Je comprends aussi ceux qui, hier encore, ont été accueillis dans la grande messe des forums publics où ils sont venus pour s’amuser en faisant étalage de leur incommensurable bêtise, et en criant par tous les saints le nom de leurs chanteurs préférés avant celui qu’ils semblent si pathétiquement vénérer maintenant.
Je me souviens que ceux-là ont bien connu et profité des bienfaits de la tolérance qui leur a permis, d’ailleurs, de s’exprimer jusqu’à s’épuiser de bêtise.
Ah la tolérance… Comme dirait le comédien et humoriste français Pierre Doris, «La tolérance c’est quand on connaît des cons et qu’on ne dit pas les noms».
À propos de dubleudansmesnuages
Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre.
Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres …
Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française.
Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan …
Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro.
Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub.
Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires.
Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées.
Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent.
Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu.
Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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Ce n’est pas toujours de la tolérance, c’est souvent une question de mémoire …
On se comprend.
Amitiés
ça j’adore Armando !
(On se comprend ?)
Amical Mian