Promenade(s) à Lisbonne…

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C’était là, à cet endroit précis qu’existaient le Palais des Comtes d’Alva et l’Académie de la Trinidad (la première tentative connue d’installer un Théâtre Populaire d’Opéra de Lisbonne). C’était avant le tremblement de terre de 1755, puisqu’il y a donc bel et bien une Lisbonne d’avant et d’après 1755…

C’est à Francisco Palha (homme de lettres et directeur de théâtre) qu’on doit le Teatro da Trindade (Théâtre de la Trinidad). C’est lui qui en 1866 est à l’origine de la société chargée de la reconstruction du nouveau théâtre et qui charge l’architecte Miguel Evaristo de Lima Pinto de dessiner les plans.

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Au carnaval de 1867, le Salon de la Trinidad ouvre une salle de bal, concert et conférence, annexée au théâtre. L’inauguration de ce dernier se fait en novembre de la même année, en présence de la famille royale.

La pièce d’ouverture s’intitule A Mãe dos Pobres (la Mère des pauvres), un drame en 5 actes d’Ernesto Biester, avec ‘la crème’ des acteurs de l’époque, Eduardo Brazão et Rosa Damasceno qui serait également l’actrice de la comédie O Xerez da Viscondessa qui a suivi.

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Les premiers spectacles d’opérette et de zarzuela y sont joués.

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En 1886, la salle tremble sous les applaudissements, conquise par le Barbe-Bleue de Jacques Offenbach. Ce spectacle a tellement impressionné les Portugais que le grand écrivain Eça de Queirós, débute son roman La tragédie de la rue des flores par : Au théâtre Trindade, on représentait Barbe-Bleue, le deuxième acte venait de commencer et le choeur des Courtisans se retirait à reculons … ».

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Justin Clérice tremble d’angoisse, lorsqu’il doit présenter, le 11 avril 1887, son opéra comique Le Meunier d’Alcala, devant le public exigeant de Lisbonne.

Plus tard, avec Sousa Bastos comme gérant, le Théâtre connaît les grandes heures de l’actrice Palmira Bastos, son épouse. C’est lui qui donna au Théâtre un nouvel essor et élargit son répertoire.

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Ce lieu reste à jamais lié a quelques-uns des plus grands événements de l’histoire de la vie culturelle de Lisbonne. En 1879, on y a présenté le phonographe d’Edison et les récits de l’explorateur portugais Serpa Pinto quant à sa traversée de l’Afrique.

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Les premières séances cinématographiques du début du XXe siècle y sont présentées.

Le Théâtre a été le témoin de l’émotion du violon de Pablo de Sarasate (Itzhak Perlman plays Sarasat) ou encore des premiers pas du virtuose pianiste portugais Viana da Mota (Valsa caprichosa) qui n’avait que 12 ans que lorsqu’il a donné son premier concert public au Théâtre de la Trinidad.

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Dès 1908, le Théâtre se lance dans la création d’une compagnie lyrique constituée de chanteurs portugais uniquement. Malheureusement, les coûts très élevés n’ont pas permis que le projet survive au delà des premiers mois de 1909.

Aujourd’hui, il nous est difficile de concevoir la folie qui s’empare de Lisbonne, en 1914, lorsque que le cinéma de la Trinité a présenté Quo Vadis, du réalisateur italien Enrico Guazzoni, d’après un roman signé Henryk Sienkiewicz.

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Faut savoir que ce film devrait élever le cinéma au rang du théâtre et de l’opéra, tant par son sujet que par l’ampleur de ses moyens. Une foule de figurants impressionnante, des décors immenses, une intrigue et une romance où se mêlent les grands noms de l’histoire sans oublier le spectacle propre au septième art : course de chars, jeux de cirque, massacre des chrétiens, incendie de Rome…

… et le voilà plongé dans les balbutiements du premier divertissement qui pouvait mélanger, pour la première fois, les classes populaires et la bourgeoisie, et de cela, le Théâtre de la Trinidad est fier.

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À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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7 réponses à Promenade(s) à Lisbonne…

  1. saab dit :

    Un voyage historique prenant et si bien raconté, bravo Armando !

  2. Lali dit :

    C’est à quelle heure la représentation?
    Je ne veux rien rater, maintenant que tu nous as invités à une autre promenade à Lisbonne absolument FABULEUSE.

  3. Flairjoy dit :

    Tous ces mercredis au Portugal m’offrent de nouvelles connaissances et la recherche est déjà toute faite, c’est merveilleux!
    Merci Armando!

  4. Denise dit :

    Voici encore une très belle promenade à Lisbonne bien documentée.

    Mille mercis Armando pour ce travail considérable !

  5. Merci JC pour le compliment, mais il me manque encore les plumes.
    Amen

  6. JC dit :

    Je me demandais pourquoi les portugais étaient d’aussi bons comédiens lol
    Merci pour tout ce travail Armando

  7. BRAZEX dit :

    Encore une histoire d’une partie de Lisbonne inconnu pour moi, merci par l’excellent travail

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