Le mot de trop …

Et puis, sans s’y attendre, le voilà, en pleine figure, « le mot ». Le mot de trop. Celui qu’on n’a pas eu envie de taire. Qu’on avait aucun besoin de dire. Et qu’on finit par dire, pour rien. Pour une blessure.Pour que l’instant d’après ne soit plus le même. Pour que les rêves qui s’envolaient main dans la main tombent comme des oiseaux blessés. Pour que la confiance inébranlable dans l’autre se brise d’un coup sec. Comme une balle sortie d’un pistolet qu’on croyait innofensif ou bien rouillé.

Et le regard se fige perplexe, suspendu à un mot. Le mot. Inutile et inexplicable.Il y a un à moment ou un autre ce mot qu’on dit. Même pas pour avoir le dernier mot. Le mot de trop. Le mot pour rien…

pour une blessure. Pour assombrir un sourire. Pour faire naître une larme. Pour déchirer un cœur. Pour empêcher le bonheur de s’épanouir.

Et alors on se demande pourquoi on n’a pas su noyer dans le silence ce mot de trop ?

Pourquoi les silences ne sont jamais suffisants ?

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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7 réponses à Le mot de trop …

  1. Christiane dit :

    Je vais m’inspirer de ce texte pour, un jour, réussir à écrire à mon frère…

  2. Je continue de parcourir, pour « ne pas avoir noyer dans le silence ce mot de trop », moi aussi aujourd’hui, je livre sur la toile, r et s 5, les mots que je garderai désormais, que je garde dans une enveloppe fermée, que j’envoie à l’univers…

  3. marcel dit :

    Si l’on me demandait de définir le « mot », je dirais qu’il est le costume de la pensée. Qu’il est de miel ou de fiel, selon qu’il va au bal ou à la guerre…

  4. Denis dit :

    Moi je dis qu’un mot est un mot. Il ne faut pas en déformer la valeur réelle sous le prisme déformant de la subjectivité.

    Il est rare qu’un mot ait blessé sans qu’une interprétation partiale ne soit en cause – souvent à l’insu de la personne qui l’a prononcé. Elle pourrait être la première surprise de la porté du mot qui est sorti de sa bouche.

  5. Lali dit :

    Et parfois, ils partent avec le nuage noir qui les a apportés. Et peut-être que oui, ils ont le pouvoir de disparaître comme s’ils n’avaient jamais été dits.

  6. Reine dit :

    Les mots peuvent se rattraper comme les balles… grâce à d’autres mots. Les uns viennent au secours des autres, pour les effacer, les adoucir et parfois même pour les faire disparaître comme s’ils n’avaient jamais été dits.C’est ce que l’on appelle la magie des mots !

  7. Denise dit :

    « L’homme fort n’et pas celui qui raisonne, mais celui qui rayonne ».

    (R. Bodard)

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