Fernando Farinha, Le gamin de la Bica

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A Bica est un quartier de Lisbonne à deux pas du célèbre Bairro Alto.

 

Selon Júlio Castilho, ce quartier aurai vu le jour lorsqu’une nuit de 1597, une partie de Lisbonne a été détruite et que plus d’une centaine de maisons ont fini leur course dans les eaux du Tage.

Le quartier est surtout connu pour avoir été un quartier habité par les gens du peuple pour qui la dureté de la vie était adoucie par la fraternité et la solidarité entre ses habitants. Ainsi, des artisans, vendeurs de poisson à la criée, côtoyaient quotidiennement des chanteurs de fado comme Argentina Santos, Manuel de Almeida, Lucilia do Carmo ou encore Carlos do Carmo qui étaient la fierté de cette sorte de village, dont ils étaient issus.

Parmi eux, il y avait aussi Fernando Farinha. Qui est resté à jamais connu sous le nom de « gamin de la Bica ». Ses parents étaient venus de la province chercher fortune dans la grande ville. Son père, coiffeur, s’est installé dans ce quartier de Lisbonne qui l’a aussitôt adopté.

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Le gamin avait à peine sept ans et il faisait déjà la fierté et le bonheur des dimanches du quartier lorsqu’il participait à des concours de chant.
A 11 ans, après le décès de son père, « le gamin » devient l’homme de la maison et commence à gagner sa vie, en chantant chaque soir dans un café de Lisbonne. Puis ce sera le théâtre et les maisons de Fado les plus respectées, comme O Retiro da Severa ou encore Solar da Alegria.

Quelque dix ans plus tard, ce sera le Brésil où il se produira pendant quatre mois, puis, après le cinéma et quelques prix prestigieux, comme celui de la Voix la plus portugaise du Portugal, il part à la conquête de l’Europe, ce qui l’amènera en Belgique, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni en plein cœur des années yé-yé.

Fernando Farinha est décédé il y a presque un quart de siècle, en février 1988.

Dans un fado qui parle du sentiment d’un soldat portugais sur le champ de bataille, dans une chanson autobiographique, je vous propose de découvrir cette voix, qui est sans doute une des plus pures et génuines du fado dit de Lisbonne, et qui, comme aucune autre, me ramène à mes plus vifs souvenirs d’enfance.

 

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À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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5 réponses à Fernando Farinha, Le gamin de la Bica

  1. les cafards dit :

    très belle visite, merci

  2. Lali dit :

    Une jolie découverte.
    Tu en as d’autres comme ça dans tes tiroirs?

  3. brazex dit :

    Toute ma petite jeunesse, la voix de la radio!!!

  4. JC dit :

    Belle balade Merci et bisous à Dora

  5. Je découvre cet artiste. Quelle voix. Et que le fado est beau à entendre… source de tant de nostalgies.

Les commentaires sont fermés.