L’homme au verre de vin

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Le portrait qui se trouve au Louvre, connu sur le nom de L’homme au verre de vin, est attribué tantôt à Jean Fouquet, selon des connaisseurs comme Wilhelm von Bode, alors directeur du prestigieux musée de Berlin, tantôt à l’école flamande de Van Eyck, ou encore au créateur de La résurrection de Lazare, Colin d’Amiens, peintre picard au service du roi Louis XI, ou à Jacob de Littemont, peinte flamand au service des rois de France. Cependant, selon l’archéologue Salomon Reinach, ce portrait offre des analogies frappantes avec une série de tableaux de l’archevêché de Lisbonne, qui ont été nettoyés, avec soin, et publiés par José de Figueiredo, premier directeur du Musée National d’Art Ancien.

L’historien Emile Berteux a renforcé la thèse de Salomon Reinach, qui prétend que la main « anonyme » qui a peint L’homme au verre de vin appartient au même mouvement mélancolique que celle qui a peint les personnages des triptyques de la Cathédrale de Lisbonne.

Toujours est-il que l’œuvre n’a jamais suscité l’unanimité des experts quant à son auteur, qu’il soit parmi les peintres français ou flamands, ou le Portugais Nuno Gonçalves.
Or, on sait que Jan van Eyck avait fait partie, en 1428, de l’ambassade envoyée par Philippe le Bon au Portugal pour demander la main de l’infante Isabelle au roi Jean Ier, et qu’il s’est lié d’amitié avec le peintre portugais qui avait été largement influencé par le maitre flamand de qui il avait cueilli quelques enseignements.

Ce tableau « sans auteur »  est resté ainsi un chef-d’œuvre apatride. Il est exposé au Louvre, dans la salle des primitifs français et espagnols. Il pourrait donc s’agir, en toute vraisemblance, d’une œuvre du peintre portugais Nuno Gonçalves.

Lors de votre prochaine promenade au musée de la capitale française, allez vous arrêter deux secondes devant ce portrait.  Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut se trouver nez à nez avec un tableau qui conserve tout son mystère…

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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7 réponses à L’homme au verre de vin

  1. oth67 dit :

    Il a un petit air de Gainsbourg !

  2. Dominique dit :

    La prochaine fois je le cherche car je ne l’ai jamais repéré au Louvre, il y a une telle profusion que l’on est souvent détourné de certains tableaux
    j’aime bien ce billet Armando qui pose la question de la paternité de certaines oeuvres, j’ai écouté un podcast tout récemment sur un commissaire d’exposition qui un beau jour à découvert l’artiste véritable d’une oeuvre attribué à un autre, son exposé très brillant montrait bien comment il était difficile de trancher

  3. LOU dit :

    Deux secondes, là tu exagères Armando !

  4. Denise dit :

    Merci Armando de ton billet dans lequel tu as inséré des liens très intéressants.
    Voilà une toile qui fait parler d’elle 😉

  5. Isa dit :

    sara du Porto? Je ne manquerais pas cette salle du Louvre la prochaine fois

  6. JC dit :

    Ton texte est bourré de recherches
    Merci

  7. In vino veritas… le brave regrette-t-il un abus du bon vin?

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