Amália, fadiste et poète

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Le cœur gros,
le cœur gros, je me couche
et le cœur encore plus lourd,
le cœur encore plus lourd je me lève ;
dans ma poitrine,
et déjà dans ma poitrine,
cette envie,
cette envie si forte de toi.
Désespoir,
j’ai pour mon désespoir,
en moi,
en moi un châtiment ;
je ne te veux pas,
je dis que je ne te veux pas,
et la nuit,
la nuit, je rêve de toi.
Quand je pense
qu’un jour je mourrai
dans le désespoir
de ne pouvoir te voir,
j’étends mon châle,
j’étends mon châle sur le sol
j’étends mon châle,
et je m’y endors.
Si j’avais su,
si j’avais su qu’en mourant,
tu pleurerais,
tu me pleurerais,
pour une larme,
pour une de tes larmes,
quelle joie
de me laisser mourir.

Cheia de penas
cheia de penas me deito
e com mais penas
com mais penas me levanto
no meu peito
já me ficou no meu peito
este jeito
o jeito de querer tanto
desespero
tenho por meu desespero
dentro de mim
dentro de mim o castigo
eu não te quero
eu digo que não te quero
e de noite
de noite sonho contigo
se considero
que um dia hei-de morrer
no desespero
que tenho de te não ver
estendo o meu xaile
estendo o meu xaile no chão
estendo o meu xaile
e deixo-me adormecer
se eu soubesse
se eu soubesse que morrendo
tu me havias
tu me havias de chorar
por uma lágrima
por uma lágrima tua
que alegria
me deixaria matar

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
Ce contenu a été publié dans Mes mercredis au Portugal. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à Amália, fadiste et poète

  1. Denise dit :

    Armando, c’est de toute beauté. Oh! Quelle voix et des paroles magnifiques!

  2. Dominique dit :

    Armando tu as l’art et la manière pour nous faire plaisir

  3. LOU dit :

    Lorsque le sentiment d’amour n’est pas partagé, quel leurre de croire que celui qu’on aime pleurera de notre absence ! Mais on aimerait croire qu’alors, il nous aimerait… Quel gâchis, ces moments perdus à ne pas aimer en partage…

  4. JC dit :

    Quel commentaire laisser ici ?
    Les mots ne suffisent pas

  5. Nous sommes en territoire connu. Et quel beau territoire!

Les commentaires sont fermés.