Le miroir de Christine

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En 1518, la reine D. Leonor demande quel soit imprimé à Lisbonne le livre O espelho de Cristina (Le miroir de Christine) plus de cent ans après la version originale, écrite en France en 1405, par Christine de Pisan.

Le manuscrit serait arrivé au Portugal grâce à l’infant D. Pedro qui aurait apporté une copie du manuscrit original pour l’offrir à D. Isabelle, laquelle l’aurait fait traduire, par un auteur resté anonyme, vers le portugais.

Le livre de Christine de Pisan portait le titre Le livre des trois vertus et préconisait une série de recommandations adressées aux dames, peu importe leur rang social, sur comment elles devraient se comporter. De là où  le choix d’appeler la version portugaise Le miroir de Christine prenait tout son sens puisqu’il s’agissait d’inciter les femmes à suivre les exemples donnés par l’auteure.

Il est encore à relever à propos de cette petite anecdote le fait que Christine de Pisan était née à Venise en 1364 et qu’elle avait accompagné en France son père, l’astrologue Thomas de Pisan, invité à la cour de Charles V le sage.

Son père lui a appris la philosophie et le latin, ce qui est un fait rare pour l’époque, puisque cela ne faisait pas aucunement partie de l’éducation donnée aux  femmes.

Christine de Pisan s’est mariée à l’âge de 15 ans et est devenue veuve à 25 ans, en 1389, quelques années après le décès de son père.

Se trouvant seule et avec la responsabilité de subvenir aux besoins de sa famille, l’auteure de La Cité des Dames a su transformer son savoir de femme imprégné de lettres et de culture dans son métier et est devenue ainsi la première femme de l’histoire à être reconnue en tant qu’écrivaine et à pouvoir vivre de son écriture.

Elle est l’auteure de divers poèmes, ballades, biographies, dont une du roi Charles V, ainsi que de divers travaux éducatifs pour les femmes, comme le livre publié au Portugal en 1518.

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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8 réponses à Le miroir de Christine

  1. Dominique dit :

    je fais ma pause du mercredi le samedi ….mais c’est avec grand plaisir, je vois Armando que tu n’hésites pas à tout simplement nous kidnapper là sous nos yeux une belle poétesse … je suis heureuse de voir qu’au Moyen Age c’était déjà l’Europe au moins pour la poésie

  2. Lali dit :

    Le mercredi
    on s’instruit
    le reste de la semaine
    on attend que mercredi revienne…

    Merci pour cet autre morceau d’Histoire!

  3. BRAZEX dit :

    Voici encore une histoire très intéressant sur l’émancipation de la femme que j’ignorais le rapport avec la reine Leonor du Portugal. On apprend des choses par ici.

  4. Claire-Lise dit :

    C’est une bonne idée de parler de Christine de Pisan, première femme écrivain. Avant elle, il y a eu des trobairitz, poétesses d’expression occitane. J’ignorais aussi que « Le Miroir de Christine » avait été traduit en portugais au début du 16è siècle.

  5. Mathilde dit :

    Toujours enrichissant de venir se balader chez toi…
    Je ne connaissais Christine de Pizan…On a du mal à s’ imaginer qu’ une femme de cette époque ait pu vivre de ses écrits.
    Amitiés à toi.

  6. Denise dit :

    Merci Armando pour ce très beau thème!

  7. macile dit :

    L’incontournable Christine de Pizan lorsqu’on étudie un peu l’ancien français…
    (Serait-ce l’une de nos premières féministes?!)
    Mais… je ne connaissais pas ce lien avec le Portugal 😉
    Et puis (hé hé!)… je connais encore plus ancien : Marie de France avec ses Lais qu’elle aurait écrits au… XIIième siècle..!

  8. Lautreje dit :

    Toujours intéressant et bien documenté Armando !

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