Les arènes de Lisbonne…

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L’impressionnante Place des Taureaux de Lisbonne, projet de l’architecte António José Dias da Silva, a été inaugurée en 1892 par une corrida en grandes pompes pour la circonstance, avec la solennité de l’époque.

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Entourée de verdure et construite en brique et de style néo-arabe, elle s’insère parfaitement dans l’histoire de la ville et lui donne à la fois un mysticisme et un certain glamour.

Située dans une grande avenue de la capitale portugaise, on y produit aujourd’hui des corridas et des concerts musicaux.

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Il faut savoir que, par le passé, les jeux avec des taureaux était une occupation de la noblesse qui voyait là à la fois un amusement et une préparation des hommes au combat.  Ceci ayant disparu à travers les temps, les chevaliers sont devenus des aristocrates qui encore aujourd’hui se veulent l’image d’une noblesse anéantie.  Le forcado est le reflet de l’image d’un peuple courageux.

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La corrida à l’ancienne portugaise était un faste royal et, même si la question est délicate, il faut savoir que dans la culture de la corrida de taureaux à la portugaise, n’est pas prévue la mort du taureau, malgré qu’après la révolution des œillets en 1974, certaines régions frontalières avec l’Espagne exigent que cette spécificité culturelle soit reconnue sur la base de traditions anciennes.  L’affaire donne lieu à des débats passionnés et pas toujours très pacifiques.

Le chanteur Fernando Tordo, en 1973, lors du Festival de la chanson portugaise, a soulevé une énorme polémique avec la chanson A Tourada (La corrida).  Une critique acerbe et ô combien juste de la société portugaise, sortie de la plume de José Carlos Ary Dos Santos.

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La corrida au Portugal se distingue de toutes les autres par un acte de bravoure de la confrontation des hommes face au taureau qui s’appelle « a pega » (la prise). D’ailleurs, cette confrontation historique entre l’homme et l’animal remonte à l’époque romaine, comme le raconte si bien le film Quo vadis.

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Bien évidemment qu’il est hors de question d’ouvrir ici un débat contre ou pour la corrida. Mon mercredi au Portugal se veut l’occasion de parler d’un Portugal pluriel avec son histoire très ancienne et ses coutumes solidement enracinées dans la culture portugaise, où  la corrida de taureaux occupe une place ineffaçable dans l’histoire de la ville de Lisbonne ainsi que dans la culture portugaise.

Dans un volet plus pacifique, la Place des Taureaux de Lisbonne, après sa rénovation dans les années nonante (quatre-vingt–dix pour les étrangers), s’est enrichie d’un centre commercial au sous-sol et s’est ouverte à la tenue de concerts prestigieux, comme celui de Marilyn Manson, qui se tiendra le 1er décembre.

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Le Campo Pequeno est ainsi aujourd’hui un lien entre passé et futur.  Tradition et modernité. Un espace de convergence de générations anciennes et d’une nouvelle génération.  Propre à l’image de cette Lisbonne toujours multiculturelle et ouverte sur le monde. Malheureusement, peu savent cependant qu’il est la propriété de la Casa Pia de Lisboa.  Mais le bleu est là pour le leur dire.

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À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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9 réponses à Les arènes de Lisbonne…

  1. Armando

    Je m’interroge à savoir si je serais dans la capacité d’assister à une corrida. J’entretiens bien quelques préjugés tenaces mais ils n’entachent en rien mon goût profond de visiter Lisbonne. Cet article me conforte dans ce qui pourrait se révéler une belle aventure. Merci.

    Pierre R.

  2. sylvie dit :

    J’aime beaucoup les vieilles photos moi aussi. J’ai l’impression d’y trouver les clés du présent.
    Et quant à la mise à mort, pour être honnête je préfèrerais de loin la voir s’exercer sur certains chanteurs c’est vrai que sur ces pauvres taureaux.
    Il n’en reste pas moins que Lisbonne est une bien belle ville et que ton billet donne envie de partir en voyage….

  3. Lali dit :

    Après avoir visionné la vidéo, je dois dire que je serais curieuse de voir un jour une corrida portugaise à l’ancienne, notamment pour le côté théâtral (costumes, musique, mise en scène, etc.)
    Et puis, pour le reste, un mercredi qui nous fournit une fois de plus un autre volet de l’histoire du Portugal, qui ne mérite que des félicitations!

  4. BRAZEX dit :

    Je suis d’accord avec JC, pour certains chanteurs la mise a mort devrais être admis pendants quelques moments. Je connais très bien la place de touros de Campo Pequeno, je passais devant tous les jours, et c’était bien marqué « propriedade da Casa Pia de Lisboa ». Malheureusement je ne suis jamais rentrée faute de moyens. Je ne suis pas trop corrida mais je dois dire que la version « ancienne portugaise » est culturellement intéressant, et puis quand on regarde les « forcados », on’ a toujours un petit nœud de gorge jusqu’a que ça se termine.

  5. Denise dit :

    Je suis toujours fascinée par les anciennes photos et je trouve la Place des Taureaux gigantesque…

    Comme toujours, tes « mercredis au Portugal » sont très plaisants.

    Merci Armando pour ton documentaire fort intéressant! Et Quo Vadis, je m’en souviens bien…

    Bisous!

  6. Dominique dit :

    Une occasion pour moi de découvrir qu’il y a des corridas au Portugal, j’ignorais cela et d’aller lire le billet sur la Casa Pia de Lisboa

  7. JC dit :

    Si maintenant il y a des concerts tout dépend des chanteurs
    S’ils viennent de la star ac et compagnie il ne faut pas interdire certaines mises à mort !!!
    Cette connerie étant écrite je n’en ai pas moins apprécié ton billet lol
    Bonne journée à tous

  8. ovar dit :

    je me souviens de mon billet sur cette même tourada ,il a declenché les passions…
    qu’importe,les forcados restent pour moi un mystère:comment peut-on être à ce point courageux?
    biz

  9. Auzenda dit :

    Sabias que no filme Quo Vadis foi o forcado português Nuno Salvação Barreto que fez a pega?

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