Ressemblait-elle à celui-ci? À cet autre? L’enfant qui regardait les nuages ne pouvait pas le dire. Il savait juste qu’elle n’était plus là. Et qu’il était seul. Sans photo de sa mère à laquelle à s’accrocher.
Il regardait les nuages. Et parfois, il avait cette certitude que c’était là qu’elle se cachait. Il voyait même ses yeux rieurs. Et ses larmes coulaient. Pourquoi restait-elle ainsi dissimulée dans la ouate du ciel? Pourquoi ne venait-elle pas le consoler?
Était-ce lui ce nuage qui faisait tache dans le ciel? Lui qui ne trouvait jamais sa place et qui n’était jamais au bon endroit au bon moment? Lui qui aurait voulu se mêler aux autres nuages et passer inaperçu pour qu’on cesse de le pointer du doigt?
Était-ce lui ce morceau blanc dans le bleu? Ce petit nuage de rien du tout qui cherchait un nuage qui le protégerait des autres?
L’enfant devenu grand regardait toujours les nuages. Des rêves s’y dessinaient.
Il tendait parfois la main pour les saisir. Mais il savait bien que les nuages comme les rêves ne tiennent pas au creux de la main. Qu’il leur faut un pan de ciel pour exister.
Bien plus tard, l’homme au coeur d’enfant regardait toujours le ciel. Tous les nuages avaient des visages. Heureux. Souriants. Amis.
Aucun des nuages ne savait qu’un nuage noir allait tous les engloutir et qu’ils allaient terminer leur vie en eau sur le sol, comme des larmes. Et que l’homme pleurerait les nuages disparus.
Il contemple toujours les nuages.
Sa mère a maintenant un visage et si certains le pointent encore du doigt, qu’ils le fassent. Il est bien trop heureux pour s’attarder à les écouter.
Les nuages ont tant à raconter. Tant d’histoires.
Car là où d’autres s’appliquent à mettre du gris, il met du bleu dans les nuages.
[ Texte et photos de Lali]
À propos de dubleudansmesnuages
Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre.
Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres …
Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française.
Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan …
Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro.
Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub.
Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires.
Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées.
Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent.
Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu.
Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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Merci pour vos messages.
Merci à celui qui les a inspirés.
Merci pour les nuages… ceux d’ici et les autres…
« Car là où d’autres s’appliquent à mettre du gris, il met du bleu dans les nuages. »
Je suis bien d’accord, Lali,du bleu,de la gentillesse,et mille autres choses très belles et positives ….
J’aime beaucoup cette histoire de nuages,émouvante,douce et tendre…
bisous et merci
Quel doux clin d’oeil au créateur du Bleu!
C’est parsemé de tendresse, de caresses et de mélancolie mais j’y vois un nuage d’espoir.
Merci Lali , l’émoi devant les nuages ne pourrait être mieux raconté!
Ta merveilleuse carte blanche, Lali, est aussi douce et délicate que tous ces petits bouts de coton dans le ciel.
Ton texte est très touchant et merci pour ta plume qui m’emmène vers certains « nuages qui ont tant à raconter ».
Bisou