Mon mois en chansons, 25 juin 2011

toile d’Yves Robert

Les vacances, c’est un truc formidable pour beaucoup de raisons. L’une d’entre elles est de nous permettre de mettre à jour quelques lectures et quelques écoutes d’albums qui, au départ, ne nous ont pas trop excité l’auditive.

C’est le cas de la série d’aujourd’hui, entièrement dédiée à ce qu’il nous reste de la chanson française. À ce propos, je vous signale le nouvel album de Georges Chelon que je me permets d’écouter joyeusement avant de vous en faire part dans un prochain « Mon mois en chansons ».  Rien ne presse.  Faut pas pousser le gars du bleu.  Cela le laisse de mauvais poil.

Pour l’heure, je vous laisse avec du bon, de l’excellent et du franchement médiocre. Je veux dire médiocre, avec le « m » de merdique.
Sans rancune, les amis…

André Manoukian, 2010 – So in love

Vous prenez quelques standards du jazz déjà chantés beaucoup de fois par les plus belles voix. Puis vous prenez une soi-disant nouvelle génération dite montante. Vous apprenez aux seconds à chanter les premiers et le tour est joué. Ça, c’est la version courte. La version longue est que l’album ne tient pas les promesses de la pochette qui est superbe.
En résumé, si on est mal intentionné, on pourrait croire que Monsieur Manoukian, jury des concours de chansonnette de son état et musicien à l’occasion ou vice versa, n’est qu’un opportuniste qui surfe sur une vague télévisée. Cela n’empêche l’ensemble est caca. Et je suis courtois. Je vous propose que j’ai trouvé de plus potable.

Axelle Red, 2011 – Un cœur comme le mien

Avec cet album, dans lequel on trouve également les signatures de Stéphane Eicher et de Moissec, je crois qu’il est difficile de ne pas reconnaître que la Belge Axelle s’affirme comme une des meilleures compositrices interprètes francophones. Elle est assise tout en haut, avec talent et travail, et la nouvelle génération devrait écouter la richesse de ses textes, auxquels une Axelle à la voix plus grave et plus sûre donne des ailes.
Ceux qui avaient aimé son Jardin secret ne vont pas être déçus. Le trio franco-belge-suisse a fait du bon boulot.

Elodie Frégé, 2010 – La fille de l’après-midi

Avec cet album, la belle Elodie me fait oublier son statut de ‘star quelque chose machin’ et (oui, je l’avoue) nous offre un album assez agréable, avec des textes soignés et poétiques servis par une assez bonne interprétation.
Même si je ne suis pas les magazines people, à en juger par l’écoute de cette album, je suis persuadé qu’Élodie fait partie de celles qui ont parié sur le travail pour arriver à pouvoir vivre d’un métier qui est déjà engorgé et où il est de plus en plus difficile de se tailler une place de façon durable.
Cela ne vous étonnera pas si je vous avoue que le titre qui a eu ma préférence a été La fille de l’après-midi. J’ai bien aimé également Depuis toi… et puis d’autres.

Julien Doré, 2011 – Bichon

C’est expressément que j’ai laissé coulé le temps et que j’ai repris la peine d’écouter une fois encore celui qui a été présenté un peu partout comme le nouveau ‘génie’ de la chanson française. Lui-même (et je l’au vu dans l’émission de Ruquier) se la pète un peu beaucoup, avec ses sourires cyniques, ses airs de supériorité et ses reparties impolies, à vous donner l’envie de lui foutre une bonne fessée.
Un vrai chanteur dans l’air du temps. Nul et affligeant. Oui, j’assume que je dois être un des rares à ne pas suivre la médiocrité. Mais s’il vous amuse de claquer votre argent, en vous faisant prendre, en prime, pour un idiot…  Puis, après tout la médiocrité n’est pas un crime.

Hubert Mounier, 2011 – La maison de pain d’épice

Dire Hubert Mounier est dire talent. Qualité. Émerveillement. Un album dans lequel je n’ai pas trouvé de meilleure chanson. Il n’y a que des meilleures chansons. Les titres heureux s’enchainent avec des textes bien ficelés, bien composés avec des arrangements dignes de ce nom et en prime, magnifiquement interprétés.
L’album est un voyage au pays de l’enchantement et de la bonne chanson. De l’émotion pour les écouteuses. Voilà un artiste. Un vrai. Précieux. Si vous faites partie des radins qui n’ont pas encore dépensé 15 €, allez vite à la Fnac. Il est à 12,69 €. C’est votre jour de chance.