Ma semaine en chansons, 1 mars 2008

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Le Trio Joubran, 2007 – Majâz

Le trio Joubran, ce sont d’abord trois merveilleux musiciens : Samir, Wissam et Adnan Jubran.

Vous l’avez compris, ils sont unis par les liens de la fraternité et du sang, et ceux de la musique. Rien d’étonnant quand on est fils de luthier, me direz-vous.

Virtuoses d’un instrument à cordes appelé le Oud, leurs musiques expriment leurs joies, leurs frustrations, leurs amours. Les notes qui s’envolent de leurs instruments sont mélancoliques, quelque peu angéliques.

Majâz est sans doute un album où la maturité musicale de trois frères est bien mise en lumière. Au son puissant de l’instrument à cordes s’ajoutent les percussions parfumées de Youssef Hbeish.

Ce disque sera le compagnon idéal d’un moment de lecture ou des vos soirées. Leur musique énigmatique et poétique vous transportera au monde des rêves, comme une invitation au voyage.

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Elza Soares, 2007 – Beba-me

Ce ne sera pas Tony qui me dira le contraire, Elza est une des chanteuses les plus aimées et sans dou te la chanteuse brésiliènne qui a obtenu plus de titres dans sa carrière.

Faut dire que la diva chante depuis 50 ans. C’est donc à soixante-dix ans qu’Elza a enregistré ce disque « live » où elle reprend avec fugue et pleine d’énergie quelques-unes des plus grandes sambas de sa longue carrière.

Dans le panorama musical brésilien, Elza posséde une voix unique et charismatique qui a traversé, sans oscillations, quelques décennies de la musique populaire brésilienne (la fameuse MPB).

Ce n’est pas toute à fait le fruit du hasard si le président Lula lui a demandé de chanter en juillet 2007, dans le stade Maracanã, rempli de 90 000 personnes, l’hymne national brésilien, qu’elle a chanté « à capella ».

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Joy Delanane, 2007 – Born & Raised

Née à Berlin, fille d’un père sud-africain et de mère allemande, la belle Allemande nous propose une musique « soul allemande métissée », puisque l’album contient quelques titres dans la langue de Goethe dont je n ‘arrive pas pas a dire un mot (même pas prononcé comme un coq portugais plein de cœurs, si vous voyez ce que je veux dire).

J’ai beaucoup aimé la musicalité ‘africaine’ de cet album. Sa voix est simplement renversante et l’album se boit d’un trait, sans regrets. Coup de foudre tout de même pour « Mamani ». 

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Stanislas, 2007 – L’équilibre instable

Le petit ténor, comme l’appelait Pavarotti, nous offre un premier album d’une pureté et d’une harmonie qui ont quelque chose de magique.

Il faut que je vous dise que Stanislas a été l’assistant musical de l’orchestre de Massy ¸dirigé par Dominique Rouits et qu’il enseigne la direction d’orchestre à l’Ecole Normale de musique de Paris. Excusez du peu…

Dès le premier titre, vous vous rendez compte que vous ouvrez la porte d’un monde d’une grande richesse musicale. De plus, il a écrit toutes les musiques ainsi que les arrangements et une bonne partie des textes.

Ce disque vous donnera quelques frissons et vous procurera une émotion rare. Moi je vous dis qu’il faut l’acheter les yeux fermés. Écoutez «Lignes de ma main» ou «Manège», si vous n’êtes pas convaincus.

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Vox Angeli, 2008 – Voix Angeli

Ce qui me frappe est l’étrange ressemblance avec l’album Angelis, sorti en 2006 chez nos amis anglais (commentaire juste après) . D’ailleurs, la pose sur la pochette est identique en tout poil. Et le nombre d’enfants aussi. Six.

Ceci dit, je ne vais pas bouder le plaisir d’avoir entendu « J’ai demandé à la lune », « Le paradis blanc » et même un titre dans la langue de Shakespeare, « The Scientist » de Coldplay ainsi qu’un inédit, « Les promesses ».

Les voix sont bien évidemment angéliques et l’écoute n’est pas désagréable. Oui, je sais qu’il y a certains qui disent que c’est du réchauffé et qu’on surfe sur la vague des choristes… Bla-bla-bla… Laissez-les dire… Ça les occupe et ça nous repose.

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Angelis, 2006 – Angelis

Voilà l’album avec la pochette « inspiratrice de Vox Angelis » et avec les mêmes voix angéliques, mais cette fois-ci version anglaise. Faut croire que les choses ont tellement bien séduit le public anglophone que l’album en français ressemble fort à « une reprise de la même émotion » auprès du public, ce coup-ci francophone. Vous me suivez?… Ceci dit, personne n’est obligé d’acheter le disque. Donc…

Personnellement, j’ai apprécié « Over the rainbow « , « Walking in the air », « Morning has broken » et « May it be » …

Probablement que dans quelque temps, plus personne ne parlera de six chanteurs aux voix d’anges, mais à moi, ça me fait plaisir d’écouter des enfants chanter… Pas vous?…

Que voulez-vous, j’ai gardé un côté « fleur bleu »-« tendre coeur », que je cache sous des allures de capricorne au coeur d’acier … Ça se voit trop?…

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Claudine Muno & The Luna Boots, 2007 – Petites chansons méchantes

Plein d’humour, ce disque est un vrai régal. Pour son premier disque, la chanteuse luxembourgeoise ne fait pas les choses à moitié.

Claudine laisse glisser son timbre de voix très envoûtant sur des comptines chantées en français, anglais et luxembourgeois.

C’est vrai que les histoires ne ressemblent pas tellement à de jolis contes de fées mais il n’y a rien de vraiment méchant dans ces petites chansons méchantes. Sauf le titre de l’album.

A découvrir sans tarder. Vous allez vous régaler…

 

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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2 réponses à Ma semaine en chansons, 1 mars 2008

  1. saab dit :

    j’ai un coup de coeur pour Stanislas ! le manège est une chanson magique de même que celle qui cloture le cd L’hiver, j’adore sa façon de se réapproprier Vivaldi

  2. Denise dit :

    Un premier mars fantastique avec ce superbe choix de musiques.
    J’ai craqué pour toutes.

    Merci Armando

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