[Tableau : François Faucher]
Si je me réfère à l’ordre religieux de St. Google, Charles Baudelaire aurait affirmé que « La musique creuse le ciel », et je dois vous dire que je ne sais pas vraiment si elle creuse le ciel, mais c’est certain que la musique élargit nos horizons, nous fait croiser des mondes nouveaux et nous permet de découvrir des sons insoupçonnés.
Cette semaine, je vous offre des univers aussi différents que celui de Dido, de Mafalda Arnauth, de Susanna Wallumrod, de Carolina Soares, de Ron Carter, qui ont en commun la capacité de nous enchanter.
Bonne écoute…
Dido, 2008 – Safe Trip Home
Rappelez-vous de l’overdose de « White flag » et de « Life for rent » qui ont vendu plus d’un millions d’exemplaires de par le monde.
La revoilà, la talentueuse Dido, après cinq ans d’absence, malgré un léger retard, avec un nouvel opus. Elle s’est entourée de MM. Brian Eno et Jon Brion, compositeurs de musiques de film.
Nous nous retrouvons donc dans une promenade toute en douceur, enivrés par sa voix aussi douce qu’une caresse qui nous entraînerait dans son sillage, dans une sorte de volupté musicale à déguster tendrement.
Dans quelques jours, les radios ne parleront que d’elle.
Mafalda Arnauth, 2008 – Flor de Fado
J’ai, vous le savez, une prédilection par les voix féminines en général et portugaises en particulier. Je vous présente encore une des plus belles voix du Portugal, aussi riche en belles voix de femme qu’en rayons de soleil.
Un album de dix fados inédits auxquels sont venues s’ajouter trois nouvelles versions de chansons ayant déjà acquis leurs lettres de noblesse dans les voix plus prestigieuses. La belle s’aventure à chanter un classique d’Amália, avec brio, d’ailleurs.
Si vous cherchez un album pour les fêtes. Pensez-y. {cavalo à solta} {o mar fala por ti}
Susanna Wallumrod, 2008 – Flower of devil
Susanna chante l’enlacement des relations existantes entre la beauté irrésistible et l’inconsolable solitude, avec un timbre de voix qui nous rappelle l’or intime de la solitude, comme si dans ses compositions se cachait le toucher essentiel, qu’on a dans l’obscurité quand les yeux ne nous servent à rien.
J’ai croisé cette beauté chez Saab, et puis, entre moi et elle (la chanteuse)… coup de foudre… bisous… déclaration d’amour…. Et tout ça devant ma glace, comme un ado.
Son interprétation de Without You, en duo avec Will Oldham est très frissonnante. Et, moi, gros matou, je miaule de bonheur devant cette version de la chanson de Harry Nilson. Rien de comparable avec Barbie Carey. Oh zut… la gaffe !
Je vous assure que la Norvégienne Susanna Wallumrod ’est une fleur. Du démon.
Carolina Soares, 2008 – Canto na areia
Si l’enivrante musicalité de la samba vous séduit, ce « chant dans le sable » vous plaira au plus haut point.
Carolina a hérité de ses parents (père noir et mère blanche) ce mélange qui rend le sang fougueux et possède une voix sensuelle au timbre porteur, avec une musicalité afro-rythmée par l’influence de la capoeira, qui séduit le plus distrait de ceux qui l’écoutent.
Les textes de cette Paulista (originaire de Sao Paulo) racontent des histoires enracinées dans l’âme du peuple brésilien. Ce qui explique sans doute sa large popularité.
Ron Carter, 2008 – Jazz & Bossa
Vous allez vous promener dans le jardin de vos rêves et vous prenez quelques branches de simplicité, deux ou trois feuilles de beauté, un soupçon de jazz, quelques grosses gouttes de bossa nova, vous fermez les yeux et vous voilà dans le plaisir d’être au Brésil, pendant que l’éternellement génial Ron Carter semble ne jouer que pour le bonheur de vos écouteuses, sauf si vous ne savez pas reconnaître une friandise.
Il vous semble entendre pour la première fois des mélodies pourtant si connues de Milton Nascimento, Vinicius ou bien Jobim. Pour moi, il s’agit d’un des meilleurs albums de jazz que j’ai écoutés cette année. Et j’en ai écouté au moins trois ou quatre. Rien n’est à jeter. Même pas les silences…
Une semaine musicale pleine de douceur, en fait je ne me suis pas remise du choc de la découverte de Susanna, son chant tel celui des sirènes est hypnotisant 😉
Superbe samedi, comme dirait Denise qui a enlevé les mots de clavier avant que je ne les écrive. Et toujours cette façon unique et bien à toi de raconter ce que tes « écouteuses » ont goûté!
C’est une superbe samedi ! Tout m’a plu. Le duo Susanna Wallumrod -Will Oldham est un petit bijou. Cette chanson donne les frissons ! De Dido à Ron Carter tout est magnifique.
Merci Armando de nous offrir toutes ces recherches.
Amitiés
Encore une fois merci
Dido me manquait
Mafalda quelle voix !
Bonne journée