k.d. Lang, Fado Hilário

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On prétend que le fado de Coimbra est une ramification du fado de Lisbonne et que cela vient d’une histoire racontant qu’un étudiant aurait pris sa guitare pour lui tenir compagnie alors qu’il était loin de Lisbonne.

Cependant, faut savoir que Coimbra, dont l’université a été fondée en 1290,a depuis ce temps connu, aux quatre coins de la ville, de longs chants d’amour dans la voix d’étudiants éperdument épris de leurs belles, bien entendu.

Alberto Ribeiro : O Fado Hilário

Par tradition, et à contrario du fado de Lisbonne, celui de Coimbra, chanté dans les rues par des étudiants habillés de leur costume noir et de leur ‘cape’ et, est de racine purement masculine. En effet, le fado de Coimbra n’est chanté, dans sa plus pure tradition, que par des troubadours au cœur tendre, ces hommesà qui on doit ce fado propre à cette ville au bord du Mondego parmi lesquels on doit citer Edmundo Bettencourt, António Menano, Armando Goes ou encore Augusto Hilário, excellent chanteur et joueur de guitare, décédé en 1896. C’est lui qui a donné au fado de Coimbra le style et la forme que nous connaissons encore aujourd’hui. Un fado porte d’ailleurs son nom, le fado Hilário, lequel a depuis lors été chanté par des générations et a permis de casser les codes. Il a été chanté par les voix féminines les plus prestigieuses et parmi elles, on peut citer Amália ou encore Maria Teresa Noronha qui a été la première femme à chanter un fado réservé exclusivement aux hommes.

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Oubliant des barrières culturelles et linguistiques, le célèbre fado tout autant que sacré, le fado Hilário, cher au cœur des étudiants, a également été interprété par la Canadienne k.d.. Lang, à l’occasion du projet musical Red Hot + Lisbon, laquelle s’est fait accompagner pour l’occasion par António Chainho, un nom majeur de la guitare portugaise.

Une version que le bleu est heureux de vous proposer.

 

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À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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6 réponses à k.d. Lang, Fado Hilário

  1. Un art qui n’est pas près de s’éteindre, voire de s’estomper dans le paysage portugais. Le fado se laisse écouter et dès lors il ne peut plus disparaître de la mémoire de l’auditeur et l’auditrice attentifs.

  2. clementina dit :

    J’avais déjà entendu parler du fado Hilário, mais sans aucune idée d’où le nom venait et je doute que les portugais le sachent…..
    Précieuse information culturelle et musicale.

  3. LOU dit :

    Denise, Armando a du être un excellent prof dans une autre vie. 😉

  4. Chantal dit :

    MERCI Armando. Que du bonheur… de quoi encore faire vibrer et toucher la corde sensible de l’amoureuse inconditionnelle du fado.
    Comme un prolongement de l’écoute récente d’un de mes anciens 33 tours
    Amalia Rodrigues  » de Lisbonne à Paris ».

    Il ne me manque plus que thé avec des pastéis de Belem…
    http://lalitoutsimplement.com/les-cousins/

    Bisous Armando

  5. Denise dit :

    Merci Armando pour ce très beau billet sur le fado que j’aime tant.
    J’aime ta façon de tout nous expliquer.
    Bisous

  6. JC dit :

    Le fado Hilário (T’as vu j’ai même mis l’accent lol) ce fado donc est en fait une sérénade et j’avoue que c’est plaisant
    Encore un sujet intéressant que tu nous présentes avec ta dextérité habituelle
    Merci

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