La découverte de l’Australie

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Pour le chercheur australien Peter Trickett, auteur du livre Beyond Capricorn, il ne fait aucun doute que les Portugais ont été les premiers Européens en Australie (qu’ils ont décrite comme étant Java La Grande) quelque 200 ans avant l’explorateur anglais James Cook.

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Peter Trickett soutient que l’explorateur portugais Cristóvão de Mendonça aurait quitté Malaque à la recherche de la fameuse Île de l’Or,de Marco Polo, et qu’après être passé par l’ile Fraser et Botany Bay, il se serait arrêté à l’ile Kangourou, ayant ainsi été le premier Européen à connaitre l’Australie, ceci vers 1522.

Certes, cette théorie a toujours connu des opposants plus ou moins acharnés, qui voudraient que ce soit plutôt tantôt un navigateur espagnol, tantôt un explorateur hollandais, ou alors le Britannique James Cook, sans aucune discussion possible.

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Toutefois, on aurait sans doute tort de bannir d’un revers de la main la vision exprimée par Peter Trickett, lequel rejoint le groupe de ceux qui défendent mordicus la théorie voulant que l’Australie a bel et bien été découverte par les Portugais, dont l’occupation du  Timor tout proche, à partir de 1515, n’a jamais été mise en doute. Parmi ceux-là, on peut citer l’historien australien Kenneth McIntyre, auteur de The Secret Discovery of Australia – Portuguese ventures 200 years before Capitan Cook.

Fichier hébergé par Archive-Host.com

On peut aussi citer l’historien allemand Carl Georg von Brandensteim, respecté pour ses recherches et analyses des langues australiennes (ici), qui défend l’idée que les Portugais auraient été les premiers Européens à s’installer en Australie, à la suite du naufrage de leur bateau au large de l’île Depuch, vers 1511. Pour l’historien, les Portugais se seraient intégrés à la population aborigène, laissant des traces culturelles et linguistiques, particulièrement dans la langue des ethnies Ngarluma et Karriera, originaires de l’Australie-Occidentale, qui compteraient dans leur langue plus d’une centaine de mots de racine portugaise.

Enfin, on se doit de citer le géographe écossais Alexander Dalrymple qui, en 1786, lorsqu’il était au service de la marine britannique, prétendait dans une note dans Memoir Concerning the Chagos and Adjacent Islands que la découverte de l’Australie par les Portugais était une évidence. D’ailleurs, on sait que ces observations et connaissances ont contribué à la réussite du capitaine Cook.

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Ces perspectives historiques se basent également sur les fameuses cartes maritimes de Dieppe, qui seraient également un témoignage incontestable de l’étroite collaboration entre les marins portugais et les cartographes de la prestigieuse École de cartographie de Dieppe.

Il est vrai que malgré le faisceau d’indices apportés par historiens et chercheurs, une majorité continue, pour diverses raisons, à soutenir que la découverte de l’Australie a eu lieu vers 1606, par le Hollandais  Willem Janszoon, alors que pour les Britanniques il ne fait aucun que cette découverte est à mettre à l’actif du valeureux capitaine Cook, au service de la couronne de sa majesté, tandis que d’autres optent pour l’attribution de la découverte de l’Australie aux Chinois, aux Grecs, aux Allemands, aux Espagnols ou encore au navigateur français Jean Binot Paulmier de Gonneville, entre autres.

Fichier hébergé par Archive-Host.com

Toujours est-il que la récente découverte par un garçon de 13 ans, sur une plage au nord de l’Australie, d’un canon utilisé par les navires portugais au XVIe siècle, ne fait qu’apporter une pierre de plus à l’édifice de ceux pour lesquels la présence des Portugais est une évidence, et pour qui il ne fait aucun doute que le Portugal a été victime de sa propre politique de secret maritime lors du Traité de Tordesillas, de peur que l’Australie ne revienne à la couronne espagnole et, également du tremblement de terre de 1755, qui aurait emporté avec lui, des archives d’une richesse inestimable pour le Portugal et pour l’humanité.

Quant à moi, pour tout vous dire, je suis persuadé que dans un siècle on en discutera encore. On parie?

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
Ce contenu a été publié dans Mes mercredis au Portugal. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à La découverte de l’Australie

  1. BRAZEX dit :

    Vraiement très interessant même pour un portugais qui connait un peut de l’histoire de son pays et du monde de l’époque et on peut s’éttoner encore aujourd’hui…

  2. Chantal dit :

    J’y reviens… car ce Mercredi du Portugal est riche en liens qui suscitent l’étonnement et éveillent notre curiosité. Merci Armando, pour toutes tes recherches offertes sur la grande Histoire.
    Bisous et bonne soirée

  3. Capucine dit :

    Encore tout un travail pour notre plus grand plaisir,et que de choses à apprendre.
    Merci pour cette découverte pour moi aussi..grace à toi.
    Bisous.

  4. JC dit :

    En ce qui me concerne je n’en sais rien bien évidemment
    Par contre j’ai une précision historique à apporter
    Lorsque le premier bateau est arrivé en vue des côtes de l’Australie un homme du cru a réussi à monter sur le pont de celui-ci
    Mais l’équipage le rejeta à la mer illico en disant :
    « A bord i gène ! »
    Bonne journée

  5. Intéressante cette théorie de Peter Trickett et l’entrevue de Stateline apporte une dimension plus réelle à cette dernière. Vidéo à voir et à revoir.

Les commentaires sont fermés.