Pour tout vous dire, je ne garderai pas un souvenir reluisant de ce mois de février 2011. Le gris l’emporte. Il est temps que le printemps vienne mettre du vert dans tout cela et nous apporter les chants matinaux des oiseaux pour que mon cœur reprenne vie.
Je vous avoue aussi que, en comparaison avec les mois précédents, j’ai consacré peu de temps à la musique et, cela même si j’ai en « attente » quelques albums a grignoter. Mon choix, comme d’habitude, a été fait les yeux fermés. Enfin. Presque.
Je me sens un peu comme ce malheureux poisson rouge qui est à bout de souffle. Tourner en rond un poil plus vite pour récupérer un jour, pour être là, en forme le 1er mars n’est pas donné à n’importe qui. Courage vieux. Encore quelques jours et nous y serons. Vraiment… Faut que cela se termine. Perlipoppette de Perlipoppette, que j’ai envie de le voir ce joli mois de mars. Pas vous?…
Claire Keim, 2011 – Où il pleuvra
Pour tout vous dire, j’ai d’abord cru reconnaitre les textes de ma copine Sandrine Kékechose, celle qui se prend pour la noble parolière de la nouvelle « chanson française à foutre à la poubelle » et je vous avoue qu’en regardant la pochette de l’album, je me suis laissé dire qu’après tout, une erreur d’imprimerie pouvait toujours être envisageable.
Mais non. C’est quelqu’un d’autre. Comme quoi ils se sont mis à plusieurs pour enfoncer rapidement la chanson française et qu’à cette allure on sera au centre de la Terre en moins de deux. Mais, est-ce vraiment important … Ça dépend. Miauuuu…
Puis la voix de Claire Keim ne m’a pas franchement convaincu et je vous avoue que je fais partie de ceux qui avaient trouvé Je ne veux qu’elle, son duo avec le beau gosse, très sympa. C’est comme ça… Mais cet album est le genre de disque que je ne ferais écouter à personne, sauf au bouc qui a traité tout le monde de moutons de Panurge.
Quant à Claire Keim… Bof… Bof… Bof… Vraiment trop court la gamine. Même sa jolie frimousse n’arrive pas a faire noyer le poisso. Il va falloir « se la péter » un peu moins et bosser un peu plus… Et pour savoir où il pleuvra, faut voir la météo. Quoique…
Annie Blanchard, 2010 – Marcher vers le nord
Annie Blanchard est tout droit sortie de la Star Ac des cousins comme il nous plait de le dire et je dois vous avouer que j’ai un tout petit faible pour la voix et la musicalité de cet album, surtout qu’il nous aide à passer le temps lorsqu’on est coincé dans les bouchons de l’avenue Belliard à 16 heures de l’après-midi.
Enfin, je parle pour mes bouchons à moi. Il est évident que si vous habitez Paris, Londres, Montréal, ou autre part, au lieu de dire que je suis con, faudra remplacer avenue Belliard par ce que vous voulez, sinon vous allez être encore coincés longtemps.
Bon revenons à la belle et à sa musicalité joyeuse pour vous dire que cela ne m’étonnerait guère qu’elle vienne, un jour, grossir le lot des chanteurs exilés de ce côté-ci de l’Atlantique. Puis pour vous dire que nous aimons tellement leur petit accent, n’est-ce pas… et cela se paie. Au même prix de Claire… Voyez-vous. Eh oui!…
Carrie Elkin, 2011 – Call it my garden
Bon, assez rigolé, il était temps qu’on passe à la chanson… Traversons l’Atlantique à la rencontre de Carrie Elkin, née l’année de la révolution des œillets, pour offrir à nos écouteuses quelques magnifiques morceaux de musique country. Parce qu’elles le valent bien.
Dans Call it my garden (Appelez-le mon jardin), Carrie elle nous fait ‘l’arpège’ de ses émotions vocales étonnantes, de son talent et de son incroyable énergie.
Vous me connaissez, je fonds comme glace au soleil avec des titres comme The Things We’re Afraid Of (Ce que nous craignons), Landeth By Sea (Lande sur la mer), ou encore Dear Sam. Et je suis d’autant plus conquis que tous les textes sont sortis de sa plume à l’exception d’Iowa, signé par Dar Williams.
À découvrir, cette chanteuse qui, à mon humble avis, fait partie des chanteurs et des auteurs compositeurs interprètes de premier plan dans le monde de la folk country. Et sa voix touchante et un soupçon nostalgique ne pourra que vous séduire. Mais ce que je dis…
Toque de Caixa, 2010 – Cruzes canhoto
Je ne pense pas qu’il vous sera aisé de vous procurer cet album, mais je tenais à cœur de vous en parler. D’abord parce qu’il s’agit de musique portugaise dans ce qu’elle a, d’un point de vue érudit, de plus populaire et aussi de plus ignoré à l’étranger.
Certes, toute une génération d’ignares (du genre du crétin qui a traité tout le monde de moutons de Panurge) bien pensants prétendront qu’il s’agit d’une musique ringarde. Or il n’en est rien. Le groupe, né en 1985, enlace la volonté commune de donner vie à la musique traditionnelle au plus profond des racines portugaises, dans ce qu’elle a de plus noble, l’enrichissant de sonorités nouvelles.
Christine Fellows, 2011 – Femmes de chez nous
Attention coup de foudre. Comme quoi chez les cousins il n’y a pas que du pénible.
Un album que je réécoute avec plaisir, séduit par la pureté de la voix de Christine et par sa musicalité versatile, magnifique et originale. J’avoue que mis à part la chanson qui donne le titre à l’album, les chansons en français ne sont pas celles qui m’ont plus emballé. Mais, comble du bonheur, l’artiste étant parfaitement bilingue, elle nous fait savourer l’étendue de son bilinguisme. Et ça marche. Si vous saviez les fois que La Réserve a déjà tourné…
Tous ceux qui ont aimé 2 birds ou Nevertheless ne seront pas déçus. Du tout. Les autres gagneront à la découvrir.
Si vous êtes intéressés, un conseil que le bleu vous donne gratos. Trouvez-vous une connaissance à Montréal (suivez mon regard) et faites-lui parvenir une trentaine de dollars canadiens (environ 20 euros) pour qu’elle aille faire un tour chez Archambault et vous expédie la chose (avec un bisou) par la poste. Chez Amazon il vous en coûtera au bas mot dans les 45 euros. Les gourmands…
Faut encore que je vous dise que la belle vient du côté du Manitoba. Là d’où vient Daniel Lavoie, que j’aime tant malgré que de temps à autre il fasse aussi dans le n’importe quoi… mauvaises fréquentations sans doute. Je sais très bien ce que c’est, moi-même je suis passé par là.
Allez, je file… bisous.
Bizarre… bizarre…
C’est toujours chez toi que je découvre les nouveautés de chez moi, le pire comme le meilleur d’ailleurs…
Même que maintenant je ne lis que le bleu pour savoir ce qu’il y a de nouveau! 😉
Ah ces oursons dès qu’ils entendent parler d’abeilles ils accourent 😉
Miel alors !
Bisous Puff ainsi qu’à ta maîtresse
Comment ça tu filles ? Oh oh, lapsus révélateur ou intentionnel ?!!!
Si JC a entendu des abeilles c’est qu’il a pris un ton mielleux 😉
Merci Armando pour ce beau samedi en musique. Très belles appréciations de Carrie Elkin, de Toque de Caixa et de Christine Fellows.
Ce sont de très belles découvertes
Bon samedi et bisous!
As-tu senti le dard?…
J’entends comme des abeilles va savoir pourquoi ???
Vous êtes un puits intarissable de culture populaire, mon ami. 😉 Et heureux de vous entendre dire : Comme quoi chez les cousins il n’y a pas que du pénible… L’hiver n’aura pas raison de notre résistance