Beato Salu

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C’est en feuilletant un vieux magazine à la table d’un café, alors que je ne cherchais qu’à tuer mon ennui, que je suis tombé nez à nez avec le visage de ma photo, prise quelques années auparavant à Evora et que j’avais publiée dans nuages de photos.

Cet homme qui aurait fait un excellent Galdalf dans Le seigneur des anneaux, et qui, selon moi, aux premières lueurs de décembre, profitait du soleil, se fait donc nommer Beato Salu.  J’apprends, en lisant l’article, qu’il est une figure de la ville d’Evora où il est né, a fait sa scolarité et a travaillé dans un  important et historique café de la ville, le Café Arcada,  qu’il s’est marié et a eu un fils, avant de se convertir en vendeur de produits électroménagers itinérant dans l’Alentejo et ceci, jusqu’au jour, où, après avoir été à Fátima, a eu une révélation, qu’il raconte : C’était le 12 mai 1972 :  J’ai regardé le ciel et j’ai senti une paix intérieure merveilleuse. Je me suis éloigné des gens et j’ai marché jusqu’à une petite rivière. Alors les eaux m’ont parlé et j’ai su ce que je devrais faire de ma vie.

Et depuis lors, il continue à parler avec l’eau, le vent et le soleil qu’il considère comme des rois…

Il prétend avoir reçu la vision d’un tremblement de terre détruisant la ville d’Evora et que la ville a été épargnée parce qu’il s’est promené en prenant sur lui toutes les énergies négatives.  Il corrobore ses dires en faisant remarquer qu’il y a eu un tremblement de terre d’amplitude 3  alors que celui qui était initialement prévu était d’amplitude 9.
Il soutient également qu’il est le seul « O » (celui qui a une valeur biologique supérieure à l’existence et qui arrive ainsi à contrôler les éléments). Et comme il ne peut qu’avoir un seul « O », l’autre candidat qui n’a pas été choisi ne s’est pas conformé et aurait enclenché la guerre qui est à l’origine de la dissolution de la Yougoslavie.

Et s’il lui arrive de s’asseoir quelque part, ce n’est jamais pour se reposer mais uniquement pour recharger toutes les énergies et les pouvoirs des rois qui lui permettent de poursuivre sa destinée et de sauver l’humanité.

Sapristi…  et dire que je l’ai pris en photo un matin de décembre, en 2006, persuadé qu’il profitait du soleil…

À propos de dubleudansmesnuages

Je laisserai vagabonder mon esprit nomade, sur le fil d'or de mes silences, pour vous parler des ces choses qui me maintiennent en équilibre. Je vous parlerai aussi des musiques que j'aime. Elles se promènent du Fado d'Amália, de Dulce Pontes, de Cristina Branco, de Mariza, jusqu'aux voix frissonantes de Diana Krall, de Stacey Kent, de Chiara Civello, de Karrin Allyson, de Stina Nordenstam, de Robin McKelle, de Sophie Milman, d'Emilie-Claire Barlow, et d'encore plein d'autres … Aznavour, Brel, Duteil, Art Mengo, Berliner, Cabrel, Balavoine, Julien Clerc, Fugain, Le Forestier, Goldman, Lama, Rapsat, Vassiliu, Daniel Seff, Peyrac et tous ceux que m’on fait aimer la chanson française. Je me perdrai certains soirs dans le paradis de la musique brésilienne : Eliane Elias, Astrud Gilbert, Gal Costa, Elis Regina, Bia, Bebel Gilberto, Maria Creuza, Nara Leão, Jobim, Vinicius, Buarque, Toquinho, Djavan … Il y aura des moments où je vous parlerai d'une des chansons de ceux que j'affectionne. Donovan, Leonard Cohen, The Doors, Tracy Chapman, The Scorpions, Dylan, Lennon ou McCartney (avec ou sans les Beatles), ou de voix d'or comme Sarah Brightman, Ana Torroja, ou Teresa Salgueiro. Puis, parfois, je me promènerai sans but précis entre Piazzolla et Lluis Llach, de Mayte Martin à Gigliolla Cinquetti ou Paolo Conte, de Chavella Vargas à Souad Massi en passant par Gabriel Yacoub. Parce que la musique n’a aucune frontière. La musique ne connait que des sensibilités. Des sonorités. Des larmes ou des sourires. Je vous déposerai ici l'une ou l'autre de mes photos. Les moins ratées. Je vous laisserai un peu de poésie. Des poètes portugais. Que j'aime. Infiniment. Et puis tous les autres dont les textes me touchent. Je ne vous parlerai que des gens que j’aime. Et puis un peu de moi. Si peu. Et puis, si j'ai le temps. Seulement si j'ai le temps, je vous parlerai d'autres choses. Plus intimes.
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15 réponses à Beato Salu

  1. Emma dit :

    Etonnantes retrouvailles, en effet…

  2. Maïté dit :

    Merveilleux!

  3. Lali dit :

    À partir d’une photo fascinante, un billet qui l’est tout autant!

  4. Servanne dit :

    On l’a pas déjà vu quelque part :)

    Magnifique …

  5. macile dit :

    Le vieil homme et l’eau…
    Une belle histoire et une belle photo…
    Sapristo sapristi :-)

  6. sergio dit :

    En regardant la photo j’ai cru que c’était un sadhu mais il n’en est rien cet homme vit au Portugal ! Curieux rapprochement surtout quand lisant la note je constate que l’on est proche de pouvoirs surnaturels.

  7. Santo dit :

    Tu as bien vieilli Armando… 😉

  8. Denise dit :

    Je me souviens aussi très bien de cette magnifique photo.
    Ton histoire est merveilleuse 😉

  9. Avant l'Aube dit :

    Sans voix !!!….

  10. Claire-Lise dit :

    Ce personnage ne peut pas passer inaperçu !

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt cette histoire d’un homme vraiment pas ordinaire.

    Je me méfie toutefois des hommes qui se croient « élus » car cela peut mener au pire ! Les « sauveurs de l’humanité » me font peur.

    J’espère que cet homme-là est bien le doux sage qui négocie la tranquillité des hommes contre les éléments.

  11. Dominique dit :

    Je salue le malheureux qui rentre de vacances Aie c’est dur
    Il faut donc prendre un peu d’inspiration auprès de cet homme qui respire le calme et la méditation :-)

  12. Que le Portugal pour nous produire de si belles histoires. Et qu’Armando pour s’en faire un merveilleux interprète 😉

  13. Flairjoy dit :

    Quel homme! Il a le profil d’un dieu grec!

  14. JC dit :

    Je me souviens fort bien de cette superbe photo ! Encore bravo !
    C’est quoi l’humanité ?

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