Je me suis quelquefois demandé à quoi peut bien servir un blog. Cet outil si fascinant et à la fois dangereux selon l’utilisation de tout un chacun et selon ce que les autres peuvent attendre de nous.
En quelques touches de clavier et manipulations de souris et voilà que la pensée se fait mots et ceux-ci partent dans l’océan de la toile, prêts à être décortiqués, analysés, interprétés. Laissant à chacun le loisir de réagir avec une délicatesse quelquefois douteuse. Tout dépend de leur regards sur les mots et les choses. Nous réagissons toujours par rapport à ce que nous croyons connaître des choses et croyons savoir de l’autre. Nous ne réagissons que peu avec la connaissance de celui qui nous a offert ses mots à notre regard.
Un blog nous empêche d’être le centre de tout. Il nous fait devenir tolérant. Pour devenir cette main tendue vers l’autre et la richesse de nos différences. Cette richesse qui deviendra inévitablement la nôtre aussi.
Tout va très vite. L’immédiateté de nos états d’âme est accessible au regard de ceux qui passent et qui veulent bien s’attarder sur les mots qui les touchent, les indiffèrent ou bien les révoltent.
Écrire n’est plus l’exclusivité des journalistes et écrivains, mais de tous ces artisans des mots qui trouvent ainsi une place pour dire ou maudire en mots ce que le cœur ressent.
Un blog sert à écrire. À s’exprimer. Mais aussi à laisser une trace de soi. À être visible pour ceux qu’on aime et qui du bout du monde viennnent lire comment vous vous sentez. Et qui pleurent et sourient de vos mots, selon votre état d’âme et le leur.
Un blog sert à vivre au jour le jour avec cette pensée que nous avons quelque chose à dire d’utile. Et que de l’autre côté de nos mots un regard s’attarde, parce qu’on est devenu un chemin indispensable dans sa promenade matinale par la toile. Cet autre qui nous atend en silence, parce que lui, parce que nous. Et parce que le lien invisible des choses inexplicables qui lient les êtres humains. Et parce que…
Un blog, c’est un outil de réflexion. Une façon de partager nos pensées et celles des autres si variées et si différentes. Ces différences qui nous mènent vers les chemins de la réflexion et de la tolérance des autres.
Un blog est un peu de chacun de nous. De celui qui écrit, c’est certain. Et de celui qui nous lit certainement. Dans le reflet trouble de nos mots qui changent au gré des lectures. Dans le regard de celui dont on ne saura jamais ce qu’il voudra faire de nos mots.
ben moi , « çà » m’occupe bien !
je m’instruque un peu plus
je voyage en restant dans mon fauteuil
je vais bien mieux….depuis l’ouverture !
oui, c’est tout ça, et c’est aussi : écrire un livre c’est long (j’en ai écrit 2, au moins) attachant au sens propre (sur sa chaise) et au sens figuré (dans la tête) mais pour être publié c’est l’enfer… alors comme j’écris pour être lu, j’ai trouvé ce moyen et il me convient. Au lieu d’écrire une histoire qui part du début et va vers un but, c’est comme d’ouvrir un livre n’importe où et de lire là, ce chapitre là, qui a un rapport avec tous les autres, car le tout se tient : c’est nous, comme dit d’Ormesson (et p’t d’autres) on écrit toujours le même livre : vous avez lu Flaubert il est différent de Sartre différent de Simenon, etc… et on les aime chacun pour eux, ce qu’ils sont eux.
Mais un blog est-il utile? Utile à qui, d’ailleurs? À celui qui le tient, sûrement. Parce que ça le porte, ça le tient en vie, ça le pousse à faire quelque chose de ses soirées, ça lui permet de s’ouvrir. Tout ça. Sûrement, oui. Enfin, je crois, parce que c’est ainsi pour moi. Utile à d’autres? Je ne sais pas. Le devient-il à la minute où il décroche un sourire ou fait naître une réflexion? Je ne sais pas non plus. Je sais juste que je ne peux pas vivre sans bloguer. Parce que ce serait l’équivalent de ne plus respirer.
extrait de mon billet paru ici :
http://lali.toutsimplement.be/?p=9931
en réponse à celui-ci
Que de belles vérités dans ce discours Armando!
Mais celui de Denise m’interpelle au plus haut point car moi aussi je trouve que , malgré les petits bonshommes sourire, les clins d’oeil, les points d’exclamations , on ne peut entendre les intonations dans la voix de celui qui s’exprime par l’écriture et il est toujours sujet à interprétation.
La gentillesse et l’indulgence sont sûrement un antidote aux frustrations.
Merci pour cette belle réflexion sur l’impact des blogs!
La vache ! Dieu peut attendre ! mdr
Jean Yanne a écrit :
« Le jour du jugement dernier Dieu comparaîtra devant moi » lol
(Sans l’aide de St google cette fois auquel pourtant je brûle un cierge chaque jour…qui se fait ! mdr)
Ce que tu dis est si juste, si vrai, quand j’écris sur mon blog c’est pour partager, pour mettre en avant des artistes que j’adore et qui méritent selon moi une publicité… c’est à la fois personnel et puis on peut être critiqué… c’est bizarre mais le blog me permet de d’exprimer d’une certaine façon et de donner mon avis.
Par l’écriture, il est parfois difficile de faire paraître l’intonation que l’on apporterait dans la voix si on se parlait face à face.
L’intonation dans un écrit ne se fait pas toujours sentir.
« On ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisément ce que l’on sent. »
Denis Diderot
Amitiés et bonne journée Armando
Je te l’accorde JC.
D’ailleurs, et c’est avec l’aide de St. Google qu’il me vient en mémoire (comme on dit) les mots de Claude Frisoni : C’est leur ego qui empêche les hommes d’être égaux.
De ce même écrivain Luxembourgeois (et je sais que cela va beaucoup te plaire): Dieu est un étrange berger, qui attend de ses agneaux qu’ils soient dévots.
Bonne journée.
Amitiés
Armando
Tout à fait d’accord avec toi sur ce texte
Mais il ne faut pas se le cacher tout de même
Un blog cela satisfait avant tout l’ego de chacun
démesuré ou si petit soit-il
Bonne journée
Il est vrai que le fait d’écrire et d’être lu par d’autres peut rendre vulnérable.