Mon mois en chansons, 30 avril 2011

{Trouvé sur le Web, signée C.A.D.P.}

Comme cadeau de Pâques, légèrement en retard, voici mes commentaires sur les écoutes des albums dont j’ai choisi de vous parler. Il est évident que mes choix ne suivent pas le rythme imposé par les sorties musicales, mais celui que je suis capable d’absorber.

De toute manière, vous l’avez compris, mon opinion ne met nullement en péril les ventes de disques. D’ailleurs, pour tout vous dire, les jeunes que je connais n’écoutent pas les musiques que j’écoute et les moins jeunes sont déjà tellement atteints qu’ils écouteraient le même morceau en boucle sans s’en rendre compte.

Bien sûr, ce n’est pas votre cas. Et c’est d’ailleurs pour cela que mon enthousiasme ne périt pas. Mon indépendance non plus. On n’achète pas mon opinion, vous savez… Pardon?… Vous avez dit combien?… Un numéro à huit chiffres?…  Et vous placez où, le 8?…

Susan Gibson, 2011 – Tightrope

Je ne sais pas pour vous mais moi je faisais partie de ceux à qui le nom de Susan Gibson ne disait pas grand-chose et quand je vous dis grand-chose… vous avez compris que c’est que dalle, n’est-ce pas?…

Or, je suis tombé sous le charme de cette voix particulière qui s’accroche à vos auditives pour s’y installer un bout de temps et vous danser dans la tête jusqu’à plus soif.

Attention à des ‘machins’ comme Oil & Water, Happy With Nothing, ou encore Hope Diamond, qui sont moins anodins qu’ils en ont l’air. Encore une magnifique singer and songwriter (c’est pour faire pétiller l’œil de  JC) qu’il va falloir suivre du coin de l’œil. Trop bon.

Vraiment.

Amy Mac Donald, 2010 – A Curious Thing

Son excellent premier album, This Is The Life, paru en 2008, laissait ouverte la porte de toutes les promesses et il ne lui restait qu’à confirmer la chose dans ce qu’on nomme le difficile et attendu second album.

Sa voix chaude et pleine de charme n’est pas suffisante pour me faire replonger dans la magie de son premier album. Je vous avoue que j’ai dû attendre jusqu’à Give it all up pour me dire que tout compte fait je n’aurais qu’une envie : ré-écouter My only one, Your time will come et quelque deux ou trois autres pièces de la deuxième moitié de l’album. L’autre moitié étant à oublier…

Juste un peu déçu. Ou pas assez emballé. Rien de trop grave.

Marco Rodrigues, 2010 – Tantas Lisboas

Je vous propose de découvrir une nouvelle voix de la nouvelle génération du fado. Une voix masculine qui vient se joindre à celles de Ricardo Reis et d’Antonio Zambujo dans l’univers étoilée du fado de Lisbonne.

Pour ma part, et après quelques frissons au goût salé de cette saudade tant portugaise, je suis ravi de la découverte de cette voix et de cet album dans lequel on retrouve aussi un duo avec l’incontournable Carlos do Carmo et la magnifique Mafalda Arnauth. Oui, j’ai bien dit un duo.  Ils sont fous ces Portugais…

Le fado est vivant. Il se renouvelle. Et je le recommande. À grandes gorgées.

Elaine Paige, 2010 – Elaine Paige & Friends

Oui je vous l’accorde. À deux ou trois exceptions près, nous avons affaire à un tas de pensionnés qui s’amusent à faire, en duo, quelque treize reprises. Et puis Elaine a déjà dépassé les soixante piges, c’est vrai… mais, avouez, quelle maîtrise vocale.

Beaucoup de chanteuses bien plus jeunes seraient heureuses de s’inspirer de son professionnalisme, à défaut de ne pouvoir lui voler son talent.

Le seul titre original est chanté en compagnie de la grandissime Sinead O’Connor. On retrouve par ailleurs des noms comme Dionne Warwick, Paul Anka, Johnny Mathis, Olivia Newton-John, Billy Ocean. Que des gamins…

Si quelqu’un m’accuse de ne pas faire un geste pour les séniors, je dis à mon chien de le mordre…

Belmiro Carlos, 2010 – Belos rumos

Ne cherchez pas, personne d’autre ne vous parlera de ce virtuose angolais qui vient de sortir son premier album, entièrement instrumental, truffé de mélodies douces qui vous inviteront à balancer votre carcasse de Pépé.

Un album sans prétention aux rythmes samba et nostalgiques comme le morceau Luanda qui n’est pas sans rappeler les fêtes de la décennie de septante (soixante-dix, pour les étrangers).

Je me suis laissé bercer par la nostalgie et l’harmonie de ce disque très agréable qui mériterait d’être connu par un large public. Mais il ne faut pas demander aux radios de faire dans la découverte. Dommage.

Si cela vous tente et si vous voulez savoir où vous le procurer, faites-moi signe. Je connais un gars qui connaît un gars qui lui a dit qu’il savait d’un gars qui connaissait un gars qui…

Coal Miner’s Daughter – A Tribute To Loretta Lynn, 2010

Paraphrasant un air connu, j’ai presque envie de vous dire « qu’ils sont venus, ils sont tous là », les pointures de la country actuelle, Faith Hill, Alan Jackson, Martina Mc Bride, Gretchen Wilson, Lucinda Williams, pour faire un brin de chansonnette avec des airs connus de Loretta Lynn, la grande sœur de Crystal Gayle et légende de la musique country qui a déjà fait objet du film Nashville Lady (Coal Miner’s Daughter),  avec Sissi Spacek dans le rôle de la chanteuse.

Désolé JC, mais il faut faire parfois un peu de people pour fidéliser ses lecteurs…

Toujours est-il que cet album vous donnera une pêche d’enfer et vous n’aurez qu’une envie , le faire tourner en boucle en vous disant que le bonheur est sûrement quelque part entre votre sofa bien confortable, le rêve et les grandes plaines poussières du far west où l’oncle Sam se délecte à écouter de la bonne musique qui, malgré ce qu’on en dit, est remplie de soleil.

Bon travail les gars.

Et voilà les petits loups…  je vous donne rendez-vous le dernier samedi de mai…  si vous n’avez rien d’autre à faire ou si vous êtes dans le coin…