[Photo d’Aude Lemens]
Alors que le mois de janvier s’apprête à faire sa révérence, qu’un parfum de février plane déjà dans sur nos agendas, et que moi j’ai pris de nouveau un coup de vieux, le bleu est toujours plongé dans ses écoutes de 2009, voire plus anciennes encore. Et je dois vous avouer que je découvre des choses qui me plaisent beaucoup.
J’espère, pour mon salut, que vous n’êtes pas de ceux qui sont toujours à la recherche de la dernière nouveauté.
Si tel est la cas, laissez-moi vous dire, en regardant vos dans vos yeux perçants, que la nouveauté c’est tout ce qu’on ne connaissait pas avant et dont on apprend l’existence.
Eh oui, moi aussi, comme le mari d’Arielle, j’aime jouer au philosophe… il parait que ça plait aux filles.
Ana Moura, 2009 – Leva-me aos Fados
Leva-me aos fados (Amène-moi aux fados) est le nouveau travail d’Ana Moura, après le très bien accueilli Para além da saudade (Au delà de la nostalgie), sorti en 2007 et qui l’a installée au premier plan de la musique portugaise actuelle.
Ce coup-ci, quelques pointures de la musique portugaise, comme Amélia Muge, José Mario Branco ou encore Tozé Brito, parmi tant d’autres, ont voulu habiller de leur mots la voix d’Ana et ma foi, l’album est une réussite. On se laisse bercer au son de la guitare portugaise et de la voix d’Ana qui continue, magnifique, donnant ainsi une nouvelle âme et jeunesse à cette chanson qui me bouleversera toujours et encore, dès les premiers pleurs d’une guitare.
Linda Eder, 2009 – Soundtrack
Qu’il m’a plu le douzième album de Miss Linda avec une reprise d’Everybody’s Talkin qui n’est pas pour me déplaire, même si elle n’arrive pas à me faire oublier l’original d’ Harry Nilson dans Migdnight Cowboy.
Même si habituellement les reprises me donnent la chair de vieux coq grincheux, je dois avouer que la délicieuse voix de la fille du Minnesota, dans son style très personnel et versatile, arrive à m’amadouer et à me séduire par quelques versions comme celle d’I Can’t Help Falling In Love.
Un très joli hommage aux chansons éternelles dévoilées par le grand écran, rhabillées d’une belle voix qui vous caresse l’écouteuse, comme une brise à la fin du jour.
Arielle Dombasle, 2009 – Glamour à mort
Pour tout vous dire, je ne comprends pas pourquoi Arielle fait partie de ceux sur lesquels on se précipite comme des ados excités et boutonneux lorsqu’elle sort quelque chose… à un point tel qu’elle collectionne à chaque album des disques d’or et de platine.
Après son très moyen album de reprises, C’est si bon, qui suivait déjà le médiocre album de reprises Amor amor, elle nous chante cette fois-ci des machins composés par Philippe Katherine (souvenez-vous de ça) et franchement je trouve cela de la, de la, de la, enfin du n’importe quoi. Une musique pop-électro au service d’une voix qu’on dit de diva (et qui l’est sans doute) que je ne conseillerais même pas à mes voisins les plus détestables, ni à mon chien quand il insiste pour sortir par jour de grande pluie, alors que je fais semblant de ne pas le connaître tellement je suis peinard dans mes pantoufles. Oui je sais, je ne suis pas gentil. Mais mon chien m’aime bien. Et puis, pour tout vous dire ce que je pense de cet album… Comme dit l’autre : C’est vous qui voyez… Faut aimer…
Buika e Chucho Valdes, 2009 – El Ultimo Trago
Le bleu vous a déjà parlé de cette magnifique voix rauque aux accents gitans, originaire de la Guinée, qui a fait brûler la passion du flamenco dans ses travaux précédents, comme on aimerait le voir plus souvent.
Dans cet album, avec l’excellent pianiste cubain Cucho Valdés, Buika nous chante encore avec force et accents de musiques de jazz et afro-cubaine, son thème préféré, la passion amoureuse.
J’ai lu quelque part quelque part qu’elle voulait affirmer publiquement sa bisexualité et je vous avoue que je suis chaque fois étonné d’apprendre le besoin de chacun de faire étalage de sa vie intime, alors que tout ce que veut c’est qu’elle chante et nous émerveille de sa voix magnifique. Rien d’autre. Pas vous?…
Pour moi Buika . Aussi parce que je me souviens d’un soir de juillet dernier, dans un cloitre, et de sa voix et de son corps qui chante le flamenco !
Une bien belle manière de partager tes « écoutes » . Merci
Jolie photo pour ouvrir ta chronique hebdomadaire philosophique… euh musicale, que dis-je savoureuse, comme toujours.
Le BHV est fermé et moi je n’aime pas la femme de BHL mais bon !
Parc ontre je me suis d’abord ana mouré d’Ana bien sûr de Linda qui a une voix bien particulière et en dessert de Buika qui faisait partie dans ta semaine en chanson de référence de ce que j’avais appelé un bien beau bouquet
Merci Armando
Mes préférences vont pour Ana Moura et Buika e Chucho Valdes… Magnifique!
Merci Armando pour ces belles recherches musicales!
Arielle Dombasle ! ce serait risible si ce n’était pas si triste